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Les Jardins de la Fontaine
L’entrée des jardins, marquée par trois grandes grilles en fer forgé avec dorures des années 1750 et qui exhibent les armes de la ville, l’entrée est libre et gratuite.
Les Jardins de la Fontaine sont un parc public, situé sur une colline en plein cœur de la ville, sa réalisation débute en 1745. À la demande du roi de France, Louis XV, Jacques Philippe Mareschal (ingénieur du roi) secondé par l’architecte nîmois Pierre Dardailhon, les jardins ont été créés sur un majestueux site historique ; établis autour de la source nîmoise originelle qui incorpore la Tour Magne et le Temple de Diane. Embellis en 1740 de dix importants vases de type Médicis et huit statues de marbre qui viennent du château de la Mosson à Montpellier après son démantèlement dans les années 1740. Ils sont l’œuvre, dans les années 1720, du grand sculpteur français Nicolas Sébastien Adam.
La Source et l’Augusteum
Cette source est une résurgence des eaux de pluie qui s’infiltrent dans les sols calcaires des garrigues, au nord de la ville. C’est autour d’elle que s’installèrent les premiers habitants de Nîmes. Ils en firent un lieu sacré dédié au dieu Nemausus.
Plus tard, les Romains l’intégrèrent dans l’Augusteum. (Un augusteum est à l’origine un site du culte impérial de la Rome antique, nommé d’après le titre honorifique romain d’Auguste) Ils construisirent le bassin avec ses deux escaliers semi-circulaires en pierre, afin de lui donner un caractère plus majestueux.
Au XVIIIe siècle, l’eau de la source jouait toujours un rôle essentiel, Nîmes étant en plein essor, des travaux afin d’augmenter le débit et assainir l’eau de la Fontaine étaient devenus nécessaires. À cette occasion des ruines romaines furent remises à jour. Cette découverte connut une forte portée. Jacques Philippe Mareschal fut chargé par le roi de réaliser un programme d’aménagement ambitieux.
Le temple de Diane
Le « temple de Diane », dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui dans les jardins, constitue, avec le bassin de la source, le nymphée et la Tour Magne, les témoins de l’ancien sanctuaire antique. La fonction du temple de Diane est encore mystérieuse. On peut encore y admirer sa grande voute, les niches et les caissons sculptés.
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Les bains romains
L’étiquette de bains romains est inappropriée, car c’était plutôt un lieu d’agrément.
Nymphée
Nymphée antique de la fontaine de Nîmes, réaménagé au XVIIIe siècle.
Le canal du quai de la Fontaine
Il amène les eaux de la source à la ville. La rivière formée par ces eaux d’écoulement s’appelle l’Agau, elle a été recouverte dans la ville au XIXe siècle pour assurer une meilleure hygiène aux habitants. La rivière servait auparavant à faire tourner des moulins, au trempage des laines, soies et coton utilisé par la bonneterie, au lavage du linge de maison et à l’alimentation des fossés de la ville. Les terrains situés en bordure du canal ont été achetés par la ville au XVIIe siècle pour être cédés à des particuliers avec obligation de construire des façades bourgeoises en pierre de taille. Les aménagements du canal, ombragé, ont été effectués vers 1750 sur le plan des jardins à la française.
Aujourd’hui encore, les Jardins de la Fontaine sont le lieu de promenade favori des Nîmois. Ce « jardin remarquable » labellisé par le ministère de la Culture est un havre de paix où il fait bon se promener.
Les Jardins de la Fontaine font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840 et, pour l’ensemble du site sous-sol et canal compris, depuis 1991. Ils sont aujourd’hui sur la liste des jardins remarquables de France, jardins bénéficiant d’un label décerné par le ministère de la Culture.
| Photos : Jean–François Collins. |
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