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L’ auteur de ce récit avec des amis ont pris la route en campin-car pour une escapade en Provence durant trois jours.

Photos : Jean-François Collins – Bernard Schandeler

Vendredi 12 octobre 2006

Montpellier – Gordes

À plus d’un titre, la Provence fait rêver ; elle sait entretenir ses légendes et nourrit bien des histoires que l’on aime volontiers se remémorer. C’est sans doute la raison pour laquelle, profitant des trois jours de ce beau week-end d’automne (grâce aux ARTT), nous partons y faire une visite, en compagnie de nos amis Schandeler.

L’autoroute est délibérément boudée au profit des petites routes, qui ajoutent toujours une touche de poésie aux voyages. Depuis notre point de départ, Juvignac, par CarnonLa Grande-MotteAigues-Mortes puis la Camargue et Arles, nous rallions Avignon. En cette fin de matinée, la circulation autour des remparts de la cité des Papes nécessite une bonne dose de patience.
Mais la récompense est au rendez-vous quand, un peu plus tard, la riante colline où s’étagent les maisons de Beaumes-de-Venise s’offre au regard. La place du marché constitue un emplacement idéal pour le stationnement.

La petite bourgade est des plus sympathiques ; une poterne marque le début d’une déambulation à travers de bien charmantes ruelles ; aucune circulation automobile, c’est tranquille. Au coin d’une rue, la boutique d’un liquoriste est encore ouverte, vantant sur sa devanture les qualités de ce vin fameux qu’est le muscat éponyme élaboré exclusivement dans le pays. Comme tout un chacun nous connaissons ce merveilleux nectar très réputé ; aussi nous nous engouffrons à l’intérieur pour en ressortir les bras passablement encombrés.

Beaumes-de-Venise, bien abritée des rafales du mistral par l’immense barre rocheuse des Dentelles de Montmirail, bénéficie d’un microclimat d’une exceptionnelle douceur. Ce qui explique que le cépage « muscat à petits grains » cultivé ici et à Aubignan, tout à côté, fournit une matière première de premier choix.
Naturellement croissent également un peu partout les oliviers et la commune s’enorgueillit de posséder son propre moulin à huile. Le résultat ne se raconte pas, il se déguste… Ce moulin, « La Balméenne », se visite ; mais à cette heure incongrue, il est fermé.

Les Dentelles de Montmirail constituent une curiosité de la nature qui porte bien leur nom. Imaginez les cimes acérées parfaitement alignées de pics vertigineux reliées par des franges à la façon des pattes d’un palmipède ; bon, ça y est, vous imaginez ? Alors, fermez les yeux… Ajoutez un superbe ciel bleu, c’est comme si vous y étiez !

On s’y rend par Gigondas, dont la renommée du cru « côtes-du-rhône » n’est plus à faire ; au croisement avec une minuscule route, les Dentelles sont fléchées sur la droite. Mais on se retrouve rapidement sur un chemin en cul-de-sac. Pour s’approcher de la barre rocheuse, il convient de poursuivre le sentier à pied. Par manque de temps (et de courage – mais il ne faut pas trop s’en vanter), nous décidons de reprendre la route normale et de poursuivre.

Vaison-la-Romaine, via Sablet, est la prochaine étape. Petite ville scindée en deux par la rivière Ouvèze, elle fait partie de ces sites incontournables du haut Vaucluse. De nombreux pôles d’intérêt sont regroupés à Vaison.
Sur la rive droite, la chapelle Saint-Quentin, la cathédrale et son cloître ainsi que le site de fouilles de Puymin (théâtre du Nymphée, théâtre antique de 6.000 places, musée où sont exposés des chefs-d’œuvre gallo-romains tels que statuaire, accessoires de toilettes, bijoux, céramiques, mosaïques et objets funéraires) en sont les fleurons.

Sur la rive gauche, perchée sur un éperon rocheux, la cité médiévale, enserrée dans ses remparts, surplombée de son beffroi et de son château féodal, les ruelles, les placettes, les anciens hôtels particuliers à l’architecture Renaissance.
Les deux rives, les deux villes sont reliées par le pont gallo-romain, rendu tristement célèbre par les inondations catastrophiques que son étranglement avait provoquées, il y a quelques années, suite à une crue soudaine de l’Ouvèze. Construit d’une seule arche de dix-sept mètres, il a alors magistralement résisté aux assauts du torrent impétueux ; bien des ouvrages d’aujourd’hui ne pourraient peut-être pas en dire autant !

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