Le canal du Midi 1

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Photos :
Franck Collins
Jean-François Collins
Jérôme Collins

 S’il est un parcours qui ne peut se faire en camping-car, c’est bien celui qui longe le Canal du Midi. Dès lors, pour effectuer la balade, deux moyens au choix s’imposent : le vélo ou le bateau. Quelques sites desservis par la route permettent cependant de s’en approcher ici et là.

Ainsi, lors du long week-end de l’Ascension, mes fils et le beau-père de l’un d’eux ont mis à profit ces trois jours pour relier à vélo les 240 km qui séparent Toulouse de Marseillan, point terminal de l’ouvrage. Avec mon épouse, à bord de notre camping-car, nous avons assuré l’assistance et dégoté les points de chute pour les bivouacs.

 Pierre Paul Riquet
Un peu d’histoire

Depuis l’antiquité, l’idée d’une liaison par voie d’eau entre l’Atlantique et la Méditerranée a hanté l’esprit des hommes. Elle éviterait le contournement de la péninsule Ibérique, donc de gagner un temps précieux, et permettrait de s’affranchir de la redevance au passage du détroit de Gibraltar. Que du bénéfice !
Il faudra pourtant attendre le XVIIe siècle pour que le défi soit relevé par un Biterrois, Pierre Paul Riquet, baron de Bonrepos, ingénieur et fermier des Gabelles. Malgré l’extrême complexité des calculs liés aux dénivelés, à la conception de dizaines d’écluses et de franchissements, il parvient, envers et contre tous, à mettre en œuvre le creusement d’un canal entre la Garonne, à Toulouse, et Marseillan, sur l’étang de Thau, près de Sète.

Le chantier débute en 1666, sous le règne de Louis XIV. Durant quinze ans, près de douze mille ouvriers y travaillent. Mais Riquet, ruiné, meurt à Toulouse le 1er octobre 1680, avant l’achèvement complet de son chef-d’œuvre. Ses deux fils prennent alors la relève et le terminent l’année suivante. Il est mis en eau et inauguré le 15 mai 1682. D’abord nommé « Canal Royal en Languedoc », il est rebaptisé « Canal du Midi » en 1789 par les révolutionnaires.

Abondamment exploité pour le trafic des marchandises, il sombre dans l’indifférence dans les années 1970. Actuellement il n’est guère plus exploité que pour le tourisme. Il reste cependant le plus vieux canal d’Europe en fonctionnement et, en 1996, il a même été classé au patrimoine mondial de l’Humanité.

 Préparation

Le chemin obligatoire étant celui de l’ancien halage, il est conseillé de s’équiper d’un bon VTT ou tout au moins d’un VTC, équipé de porte-bidons, porte-bagages, sacoches et compteur de vitesse/distance.

L’équipement principal : un casque, des lunettes de soleil, des crèmes solaire et antimoustique, un réservoir d’eau dorsal, les cartes du trajet, une pompe, deux chambres à air, une trousse de secours, et bien sûr des tenues de rechange.
Un autre équipement facultatif, que mes fils ont loué cette année, une remorque à vélo à une roue. Elle s’est révélée utile et d’un grand confort, les charges un peu lourdes y prenant place et allégeant d’autant les sacs à dos.

Avec cela, il est préférable de tenir une bonne condition physique. Ne pas se lancer sans entraînement ; le terrain est relativement plat, mais n’oubliez pas qu’il faudra pédaler au minimum durant 5 heures pour effectuer les 80 kilomètres journaliers et que le soir venu, si vous ne bénéficiez d’aucune assistance, il faudra effectuer quelques kilomètres supplémentaires pour se rendre à l’hébergement.
Avec une forme moindre, il est possible de faire ce parcours en quatre ou cinq jours et consacrer davantage de temps à la découverte de ces magnifiques lieux.

Ne pas négliger pas l’alimentation, des barres de céréales ou énergétiques seront les bienvenues en cours de parcours et surtout pensez à vous hydrater souvent, cela évitera d’avoir des crampes.

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