La Corse 6

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Dimanche 19 septembre

Zonza – Venaco : 111 km

Nous quittons Zonza vers 9 heures 30 par la D 268 en direction de Solenzara, 9 kilomètres plus loin premier arrêt de la journée au col de Bavella qui culmine à 1 218 mètres, il est marqué par une croix et par la statue de Notre-Dame-des-Neiges ; à cette altitude il fait un peu frisquet, une petite laine est la bienvenue.

Continuant à pied et dépassant la statue nous arrivons sur un vaste espace de verdure recouvert de pins torturés par les vents, là, nous pouvons apprécier cette curiosité de ce site, ce paysage majestueux que sont les Aiguilles de Bavella ; cimes dentelées, effilées, dressées vers le ciel, un tableau inoubliable !

Mais il faut bien se libérer de cette beauté engendrée par la nature.
Nous reprenons la route qui mène de Bavela à Solenzara, on ne peut pas dire qu’elle soit étroite, mais par contre elle est très sinueuse et pour agrémenter le décor quelques cochons déambulent nonchalamment sur la chaussée.
Nous atteignions le col de Larone, petite halte le temps de prendre quelques photos et nous voilà repartis dans une vallée verdoyante, arrosée par la rivière Solenzara.

Vers midi nous sommes à Solenzara, station balnéaire située à l’embouchure de la rivière du même nom, dotée d’un port de pêche et de plaisance. Un petit tour de ville et nous prenons la direction de Sari-Solenzara, village qui domine la ville noyée au milieu du maquis que l’on atteint par une petite route étroite et sinueuse de 7 kilomètres. Tout au bout du village, une petite place offre une belle vue sur la côte.

Après un rapide ravitaillement de nos personnes, nous quittons la région de Solenzara en direction du nord, à Ghisonaccia nous tournons à gauche sur la D344 en direction de Ghisoni.

Au bout de 35 kilomètres, la route devient escarpée et tourmentée au possible, le décor est littéralement impressionnant avec des gorges étroites et austères, la roche a un aspect brillant, tantôt gris vert et gris rose ce qui donne une touche supplémentaire à cette beauté sauvage, nous sommes dans le défilé de l’Inzecca.

Quelques kilomètres plus loin, nous franchissons un tunnel et nous débouchons sur la retenue de Sampolo et son barrage ; ensuite c’est le défilé des Strette, plus vert, moins sauvage et nous voici au pied du village de Ghisoni.

Ce village est établi au pied du monte Renoso. Deux monts dentelés atteignant 1 535 et 1 260 mètres dominent cette commune, ils portent les noms de Kyrie Eleison et de Christe Eleison.

Nous trouvons à nous garer près de l’église. Ici il règne un grand calme, pas grand monde ! Au détour d’une rue, un brave monsieur, tout content de pouvoir bavarder nous raconte ce que fut la vie du village dans le passé et d’aujourd’hui. Il nous précise qu’en 1 900 il y en avait près de 2 000 habitants, aujourd’hui il n’en reste que 240. Les gens sont partis pour la grande ville ou sur le continent ; les commerces ont fermé, plus de collège, un village qui se meurt, seule consolation pendant la période estivale grâce aux touristes il revit.

L’heure avançant il faut bien se résoudre à prendre congé de ce monsieur très sympa. Nous terminons notre visite à Ghisoni et nous repartons en direction du col de Sorba qui est d’ailleurs un des plus hauts cols routiers de corse avec une altitude de 1 311 mètres.

Au sommet nous sommes dans le brouillard, sans plus nous attarder nous plongeons vers le bourg de Vivario où nous rattrapons la N 193 en direction de Venaco.

Quelques instants plus tard, nous faisons halte sur l’aire de repos qui se trouve à 2 kilomètres de Vivario. De cette plate-forme nous pouvons voir le fort de Pasciolo.

Reprenant la route nous arrivons au double pont du Vecchio.
Le premier où passe l’ancienne route permet de franchir les gorges du Vecchio. Cet ouvrage d’art en une seule arche de pierre fut achevé en octobre 1827.
Le second est le viaduc ferroviaire, il est l’œuvre de Gustave Eiffel. Construit de 1890 à 1894 il enjambe le Vecchio à 96 mètres de haut. Ses deux piles en béton reposent dans le lit de la rivière. Il double le premier pont routier. Il est classé depuis 1992 Monument historique.
Actuellement, en aval, un nouveau pont routier en poutre-caisson a été ouvert à la circulation en 1999.

Quelque 5 kilomètres plus loin, nous arrivons au terminal de la journée, l’hôtel U Frascone. L’établissement est calme, confortable.
Les chambres sont spacieuses avec vue sur les montagnes.
Seul inconvénient, le restaurant est situé dans le village à 5 minutes en voiture. Si l’on doit s’y rendre à pied surtout le soir en empruntant la route départementale, le trajet est particulièrement dangereux, pas d’éclairage public ni trottoir.

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