Toscane – Ombrie 7

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Les étapes du voyage

  Arezzo : de Sienne, notre périple exploratoire nous fait traverser Asciano, Serre di Rapolano, Rapolano Terme, Monte Savino (où l’on s’est encore égarés), avant d’atteindre Arezzo.
Cette ville a bien un certain charme mais est-ce parce que nous avons entrepris de la visiter à l’heure de la sieste, nous ne l’apprécions que moyennement ; il faut dire qu’après Lucques, Florence et Sienne, il est difficile de s’enthousiasmer encore.

C’est quand même la patrie du fameux Mécène qui, le premier, a encouragé et aidé les artistes ; également celle de Guido d’Arezzo, à nous inconnu, mais qui n’en est pas moins l’inventeur de la notation musicale, ce qui n’est pas rien ; enfin celle du grand humaniste et poète – qui fit ses études à Montpellier –, j’ai cité Pétrarque, dont on peut visiter la maison… en dehors de l’heure de la sieste toutefois.
Un moment suffit pour faire un tour dans la vieille ville avec quelques visites.

 Cortona : un piton comme on n’oserait même pas l’imaginer ! Eh bien tout en haut, au pied des murailles, il y a un superbe parking en surplomb d’un précipice plutôt impressionnant. Non interdit à nos chers véhicules (donc autorisé), gratuit, aucun service, mais vue imprenable sur la vallée à des kilomètres à la ronde, notamment sur lac Trasimeno. Epoustouflant.

Et naturellement, le soir quelques camping-cars remplacent les voitures des visiteurs qui partent. Cependant pour aller en ville , à deux pas, (une des plus belles, des plus agréables et des plus authentiques de Toscane) il faut encore grimper quelques dizaines de marches. Mais la montée vaut le coup.
En fin d’après-midi on n’échappe pas au rituel de la passeggiata, les terrasses de cafés des ruelles et des placettes dignes d’un décor d’opérette sont bondées ; ça respire la sérénité, le bonheur, quoi !

 Passignano : en bordure du lac Trasimeno, sur sa rive nord-est. C’est une bourgade qui s’étire tout en longueur ; il s’en dégage une ambiance assez chichiteuse, un peu comme dans les villes thermales, ce n’est pas notre genre ; on ne s’arrête donc pas, sauf pour aller constater que tout au bout, à côté du port de plaisance, a été aménagée une magnifique aire pour les camping-cars ; il y en a d’ailleurs quelques-uns, sur un terrain parfaitement plat, au bord de l’eau. Un excellent point de chute.

 Assise :  ici on est en Ombrie. Comme on n’a pas l’intention de s’y éterniser, on a prévu une rapide visite et même, au retour, un arrêt pour un coup d’œil sur Pérouse. La 4-voies est très défoncée, traverse tout au long du parcours des zones industrielles et commerciales à perte de vue et le trafic y est très dense. Première mauvaise impression : les toilettes sur une petite aire de la 4-voies sont payantes !
Mais ce n’est pas tout : impossible de se garer à Assise ; des parkings sont prévus mais très loin du centre. De plus, on n’y croise que des groupes de bigots venus faire leurs dévotions par chapelets d’autocars, des punaises de sacristies, des grenouilles de bénitiers et autres religieuses qui ressemblent à des cafards sortant de tous les trous et grouillant absolument partout… Conclusion : demi-tour !

 Pérouse : on n’est pas mieux loti à Pérouse ; au pied de l’éperon sur lequel la ville  est bâtie foisonnent des panneaux interdisant aux camping-cars d’approcher et là où ils y sont autorisés, de stationner. Et puis on en a marre de cet environnement sinistre, affligeant et inhospitalier, on a connu bien mieux. Conclusion : re-demi-tour !

Sant’Arcangelo : sur la rive sud du lac Trasimeno. On s’y arrête pour déjeuner. De la route, qui n’est pas en bordure du lac à cet endroit, part une allée toute droite qui conduit au rivage, à deux ou trois cents mètres.

Décor enchanteur, sous les arbres, avec embarcadère juste devant. Il est peut-être possible d’y passer la nuit car c’est un endroit où l’on ne gêne personne (début mai du moins), si ce n’est le propriétaire du camping juste à côté qui risque de ne pas apprécier.

 Città del Pieve : c’est la patrie du « Pérugin » (XVIe siècle), dont plusieurs œuvres majeures ornent les murs du duomo, qu’il ne faut pas manquer de visiter.

A voir également, la Baciadonne(le « Baiser des Dames »), qui désigne la rue la plus étroite d’Italie ; elle fait la largeur des épaules d’un homme !
Le village est doté d’une excellente aire pour les camping-cars.

 Chiusi : bien que la cité ne soit pas la seule à en abriter un, le musée archéologique étrusque vaut vraiment la peine. Comme en voyage on ne peut pas tout voir, nous jetons notre dévolu sur celui-là ; on y apprend notamment à différencier, sur les vases et les urnes funéraires, les motifs de décoration étrusques et grecs, desquels ils sont inspirés. De très belles pièces de céramique et de bronze, avec une mise en valeur parfaite. Compter une heures pour la visite, qui coûte 4 € et dont le même ticket permet d’aller visiter, accompagné d’un guide (même si vous êtes seul), deux superbes ensembles funéraires souterrains (inspirés de l’Egypte pharaonique) à deux ou trois kilomètres de là. Le guide, fonctionnaire intègre, n’accepte pas les pourboires…
Pour ceux qui n’en ont pas encore marre, il y a aussi un duomo intéressant.

 Montepulciano : un parking réservé aux camping-cars nous attend, tout à côté du (seul) jardin public de la ville. Mais à notre arrivée, des forains y sont installés ; un confrère britannique nous indique un autre emplacement d’accueil, un peu plus loin mais bien caché, en fait la gare routière. Il faut s’en contenter. Le parking officiel est bien mieux situé, avec un point d’eau. Malheureusement je ne saurais dire s’il y avait des équipements pour la vidange et le remplissage. En tout cas, la ville, fortifiée, qui enserre de bien belles placettes et des rues avenantes, mérite la visite.

 Pienza : on est depuis hier dans une région où le paysage n’est plus le même ; les oliviers, la vigne et les cyprès ont fait place à la forêt « humide », avec des feuillus, et un relief plus tourmenté. La route aussi est plus difficile, beaucoup de virages courts et rapprochés.

Pienza mérite aussi une halte : outre la cathédrale, l’église San Vito et le palazzo Piccolimini, qu’il ne faut pas négliger, il fait bon flâner sur la piazza Pio-II dont ce bon pape était originaire.
La route traverse Castiglione d’Orcia, Monte Amiata, Castelnuovo dell’Abate et passe devant l’abbaye Sant’Antimo, qui peut valoir un petit coup d’œil. On arrive ensuite à Montalcino.

 Montalcino :  surtout ne vous y arrêtez pas ! Pourtant les guides estiment que c’est ici le temple de la bonne cuisine bien typée et la capitale du célébrissime vin « brunello ». Mais il y a un « mais » : la ville est perchée sur le flanc d’un piton, mais on est dirigé vers le flanc opposé, inhabité ; on y accède par une route avec montée à 16 %, tortueuse et si étroite qu’un camping-car passe tout juste ; tout au bout un terrain vague pas vraiment horizontal où croissent les herbes folles, tout bosselé, avec grands trous pleins d’eau, et  plusieurs énormes pylônes où sont accrochés quantité d’antennes en tout genre : c’est ici l’aire pour les camping-cars !
Mais personne ! Comme il faut absolument vidanger nous sommes contraints de le faire
au-dessus de la grille prévue à cet effet, bien sûr, mais qui est à moitié bouchée par les restes solidifiés de ceux qui nous avaient précédés car aucun robinet n’est à disposition pour nettoyer. Au cours de l’opération, un confrère se présente, après un regard dégoûté sur les lieux, il repart aussitôt. Quant à nous, nous ne nous éternisons pas, nous n’avons plus envie de connaître cette ville si inhospitalière et reprenons notre chemin.

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