Toscane – Ombrie 4

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Toscane Ombrie

ROUTE

 Autoroutes : tous ceux qui, comme nous, viennent du Midi –  à moins de parcourir 200 km de plus pour faire le tour par Grenoble, le col du Mont-Cenis et Turin – empruntent les autoroutes azuréenne et de la Riviera. Mais elles ne sont pas de tout repos puisque entre Nice et La Spezia il faut franchir 175 tunnels et autant de viaducs ; si l’on ajoute les quelques autres tunnels rencontrés dans les Abruzzes, au retour le décompte est de 372 !

 Par ailleurs, la traversée de Gênes a nécessité deux heures d’attente, toutes les voies de circulation étant engorgées et de nombreuses bretelles se raccordant sur l’autoroute ; et nous n’étions qu’en avril !
La 4-voies qui conduit vers Pérouse et Assise est en bien mauvais état.
Pensez aux amortisseurs.

 Routes : les infrastructures des routes nationales et secondaires sont assez anciennes, à savoir qu’aucun travail de rabotage des collines ou de virages serrés n’a été opéré, ce qui a l’avantage d’avoir laissé intact le paysage ; on gravit une colline d’un côté et on redescend de l’autre, en serpentant.

 En Toscane, elles sont en excellent état, bien goudronnées et bien profilées ; toutefois on n’est jamais à l’abri d’un gros nid de poule qu’on n’attendait pas et dont on se demande comment il a bien pu se créer, seul au milieu. Par contre, plus au sud, en Ombrie, en direction de Pérouse et Assise, elles sont complètement détériorées, le revêtement n’étant constitué que  de milliers de petits rapiéçages rajoutées les uns sur les autres au fil des années, une tôle ondulée dont se passeraient bien nos chers véhicules ; naturellement les trous y abondent également. Prudence, donc.
D’une façon générales les routes secondaires sont plus étroites d’au moins un mètre que celles de France, ce qui nécessite une grande vigilance lors des croisements, notamment avec les poids lourds.
 
– Les panneaux indicateurs : au lieu d’être pourvus de deux poteaux installés côte à côte et supportant chacun les indications d’une direction différente, un même poteau sert à arrimer tous les panneaux, serrés les uns en dessous des autres, lesquels indiquent chacun une direction différente. Conclusion : à moins de s’arrêter (ce qui est souvent impossible) il est impossible, d’un simple coup d’œil, de repérer la direction que l’on cherche.
– Les passages à niveaux : ce sont encore les bons vieux passages avec barrières, feu rouge clignotant et sirène. Franchissez-les à vitesse très réduite car ils sont mal profilés et assez cahoteux.
– Les stations-service sont nombreuses et pourvues de personnel pour servir le client ; outre que cela constitue des emplois, on apprécie d’avoir les mains qui ne fleurent pas le gasoil après remplissage. Mais il y a deux contreparties : les stations ferment en milieu de journée pendant quelques heures et le prix du carburant est environ dix centimes d’euros plus cher qu’en France. On ne peut pas tout avoir.

 Il est préférable de ne pas prévoir des étapes trop longues car on ne peut pas rouler très vite et comme on se promène on s’arrête souvent. Dans notre circuit, après Sienne, certains trajets qui dépassaient les 150 km induisaient une halte tardive, vers 19 h, voire 20 h, et ce n’est pas très agréable, surtout quand on n’est sûr de rien concernant le lieu où l’on va se poser.

 Circulation : il est temps de tordre le cou à bien des idées reçues à propos du comportement des conducteurs italiens : ce sont des gens admirables. On vous racontera  qu’ils ne respectent pas le Code de la route et c’est en partie vrai (le respectons-nous vraiment nous-mêmes ?) ; on les verra à coup sûr effectuer un dépassement en franchissant une ligne continue, griller un stop (au ralenti), circuler sans être attaché par leur ceinture de sécurité et à la barbe des carabiniers qui ne s’en soucient d’ailleurs pas du tout, etc. Mais ils présentent l’avantage de circuler en se servant de leur cerveau, ils ne font pas n’importe quoi, ils n’agissent ainsi qu’après avoir pris la mesure du danger qu’ils encourent et qu’ils peuvent faire encourir aux autres usagers ; ils ne croient pas utile de s’arrêter à un stop quand ils voient qu’aucun véhicule n’est en vue à des kilomètres de chaque côté, ils ne croient pas davantage utile de rester sagement rangé derrière quelqu’un qui roule lentement sous prétexte qu’il y a une ligne continue alors qu’ils voient bien que rien n’arrive en face et qu’ils ne vont pas se trouver nez à nez avec un quidam qui sortirait d’un chemin de traverse. Par contre, dès qu’ils soupçonnent le moindre risque ils sont sages comme des images et se montrent parfaitement responsables.

– Les conducteurs toscans sont des amateurs de klaxon. J’en ai même vu l’utiliser pour rien, ou peut-être pour le plaisir, qui sait, alors qu’ils étaient seuls en rase campagne.
Et si d’aventure vous en entendez un derrière vous, ne croyez pas qu’il s’agit d’un impatient qui bout de rage, c’est seulement quelqu’un qui veut signaler sa présence, car la patience est de mise sur les routes toscanes : on peut rester derrière une autre voiture des kilomètres durant sans montrer aucun signe d’irritation ; la forfanterie imbécile, l’arrogance, l’agressivité, et encore moins la vengeance gratuite, pour finir, par un comportement indélicat, n’existent pas.
– A noter que les très nombreux motards et scootéristes sont à ranger dans la même catégorie des gens raisonnables et patients et qu’ils ne jouent pas systématiquement au jeu du gymkhana. Surprenant, non ? Par ailleurs, les pots d’échappement ne sont pas trafiqués et l’on n’est pas assourdis par les pétarades continuelles auxquelles on a dû, hélas ! s’habituer en France.
– En ville, dans les quartiers où la circulation est autorisée, c’est un peu plus la foire d’empoigne, chacun, dans les encombrements, tentant logiquement sa chance pour passer avant celui d’à-côté ; mais cela se passe au feeling et avec intelligence, on sait jusqu’où on peut oser forcer le passage ; et si la tentative échoue, aucun énervement, aucune rancune n’en sont pour autant conçus…
– Si vous êtes à pied, arrêté sur le trottoir devant un passage pour piétons, vous n’y prendrez par racine car neuf voitures sur dix s’arrêteront pour vous laisser traverser ; il y a des moments où l’on a un peu honte…

 SECURITE

Nous n’avons eu à déplorer aucun dommage, ni agression, ni vol, ni même tentative de vol, au cours de notre séjour, mais :
– Après tout ce que nous avions lu à propos de l’insécurité en Italie, nous avions pris le parti de ne pas emporter de bijoux ni d’objets d’une certaine valeur qu’on est bien obligé de laisser dans le camping-car à un moment ou à un autre (grosses jumelles, appareils de radiodiffusion, outillage, etc.).
– Dans les villes l’unique mot d’ordre, qu’il faut impérativement respecter, est de ne jamais poser son sac au sol, quelles que soient les circonstances ; et les circonstances peuvent être une provocation par jet de liquide coloré sur vos vêtement, en pleine rue, opéré par des garnements qui vous ont repérés. Si, désemparé, et pour constater l’ampleur des dégâts, vous vous laissez aller à poser votre sac, il n’y restera pas plus d’une seconde, vous n’aurez même pas eu le temps de voir la tête du voleur. Ça, ce sont les conseils indiqués par tous les guides et je crois qu’ils sont avisés.
– Sur le parking de Pise nos voisins étaient deux couples de Toulousains qui voyageaient ensemble dans le même camping-car. Ils nous ont raconté qu’en venant, lors d’une escale à Nice, ils ont été gazés pendant leur sommeil, par les bouches d’aération, que leur véhicule a été ouvert sans effraction et pillé ; et ils ne se sont rendus compte de rien. Par prudence ils ont acheté une sangle et depuis assujettissent les deux portières de cabine l’une à l’autre en les attachant par les poignées avant de se coucher.

Notre camping-car étant équipé d’une alarme, après la dernière entrée du soir, il suffit de l’activer puis d’éjecter la volumétrie (le radar), ce qui autorise la circulation à l’intérieur sans la déclencher ; seule la périphérie (les portières et le capot) restent connectés et se mettraient à hurler en cas d’effraction. Mais si on devait être préalablement gazé…
Ce qui n’est pas rassurant du tout est que ces amis de rencontre nous ont bien précisé qu’ils étaient installés sur un parking, encadrés par un camping-car à leur droite et un autre à leur gauche. Le voisinage nocturne rapproché ne constitue dont pas une garantie absolue de sécurité.

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