Le canal du Midi 3

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Deuxième jours

Bram – Le Somail 85 km

 Bram est un village circulaire, une « circulade » comme on en rencontre beaucoup dans le midi. Son port fluvial nous attend. Quelques véhicules et un camping-car sont stationnés sur le chemin de halage, ce dernier, moteur en marche, se permet de vidanger ses eaux usées. Il s’en va sans même fermer sa vanne avec l’eau qui finit de s’écouler. Encore un sagouin qui porte tort au monde camping-cariste. Décidément en quelques heures, cela fait beaucoup.

En milieu de matinée nos vététistes ont enfourché leur monture et pédalent déjà sur le chemin vers Le Somail distant de 80 km.
Pour nous c’est la route de Carcassonne.

 Carcassonne est surtout connue pour sa Cité haut lieu touristique ; c’est un ensemble architectural médiéval classé au patrimoine mondial dont une visite s’impose pour qui y débarque pour la première fois.
Pour nous qui l’avions déjà visitée, c’est le port de plaisance, près de la gare S.N.C.F., que nous découvrons. Un port avec sa capitainerie, et aussi un office du tourisme.

Ensuite nous poursuivons vers Le Somail.
Mais avant c’est Trèbes, à 7 kilomètres ; au confluent de l’Aude et de l’Orbiel, avec une écluse triple sur le canal. Sur le port nous en profitons pour nous avitailler en eau. Juste au moment de quitter cette cité, nous voyons arriver nos trois randonneurs, tous contents de nous retrouver ici, car une petite réparation s’impose sur l’un des VTT.
Une branche de platane malencontreusement prise dans les rayons a passablement mis à mal la roue avant ; la caisse à outils du camping-car est d’un bon secours.

Notre route continue vers Béziers par la D610, passage à Marseillette où le canal flirte avec l’Aude. Puis c’est La Redorte où se trouve une aire de service pour camping-cars, un endroit idyllique pour une étape.

Quelques kilomètres plus loin, après la traversée de Ginestas, petit village tout proche de notre étape du soir apparaît Le Somail en minervois, petit hameau très pittoresque au bord du canal ; le temps semble y être arrêté. Un parking en terre battue jouxte le port. Nous nous laissons aller aux charmes d’une longue balade sur la berge avec notre chienne « Viky », protégés du soleil par une allée de platanes plus que centenaires.

Au retour nous admirons le magnifique Pont Neuf accolé à la chapelle, des canards flegmatiques se laissaient bercer sur l’onde créée par le passage des bateaux ; des promeneurs attablés aux terrasses des auberges, la verdure, l’eau donnent à ce tableau un charme d’antan. C’est la sonnerie du portable qui nous ramène au XXIe siècle.
Nous sommes attendus au camping-car par nos trois randonneurs qui en ont fini avec leur étape.
Ce soir, pas la peine de penser à une aire de service, dans ce secteur il n’y en a pas. Le bivouac se fera au camping trois étoiles du Val de Cesse, à Mirepeisset, à peine 3 km. L’emplacement est correct, mais les sanitaires ne semblent pas à la hauteur des étoiles affichées.
Éole s’est calmé, facilitant le montage des tentes et surtout un bon repos récupérateur pour repartir demain.

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