La Corse 10

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 Jeudi 23 septembre

Saint-Florent – Cap Corse – Saint-Florent 136 km

Ce matin, lorsque nous mettons le nez dehors, nous apercevons un beau ciel bleu, la journée s’annonce belle.
Les préparatifs habituels de départ effectués, nous prenons la direction du Cap Corse, balade du jour prévue sur notre programme.

Nous quittons Saint-Florent par la D 81, puis nous empruntons la D 80, après le col de San Bernardino nous trouvons une route en corniche, surplombant de jolies plages et marines blotties dans les creux de la côte, mais une attention toute particulière à la conduite est de mise.

Nonza : première étape du matin, village médiéval, accroché à la falaise surplombant la belle bleu, regroupé autour de l’église Sainte Julie ; sa tour paoline, construite au XVIIIe siècle sur les restes du château des Avogari, domine la mer du sommet du rocher de 167 mètres nommé le Monte.

Du pied de cette tour, on découvre une belle vue sur le village et son église ainsi que sur la mer et l’immense plage de couleur grise, constituée de sable et de galets suite aux rejets en mer de résidus d’amiante issus de l’usine de Canari.
Au centre du village, le quartier de Piazza avec sa petite place fleurie où trône la fontaine à l’effigie de Pascal Paoli ; de l’autre côté de la rue, l’église Sainte-Julie aux murs peints d’un badigeon rose.
Elle renferme des œuvres classées, notamment un maître-autel du XVIIIe siècle.
A une cinquantaine de mètres, en quittant le village par la route de Pino, on accède par un chemin en escalier (160 marches) à la fontaine Sainte Julie, dont les eaux sont réputées miraculeuses.
Ce même chemin mène aussi à la plage.

L’usine d’amiante de Canari.
Elle est située à huit kilomètres au nord de Nonza, c’était le plus grand gisement d’amiante de France. Découvertes en 1926, les mines étaient exploitées industriellement à partir de 1948, tous les déchets sont rejetés à la mer. En 17 ans, ils colmatent les marines d’Albu et de Nonza. En 1965, l’usine ferme.
Malheureusement de mauvaises conditions d’exploitations que l’on a apprises beaucoup plus tard ont laissé un goût amer à tous ceux qui ont payé de leur santé.

Pino : l’Église Santa Maria Assunta, son haut clocher, visible de loin, domine le littoral, elle affiche une belle façade de style baroque.

Centuri-Port, voici un lieu à ne pas manquer ! Une belle baie, des maisons anciennes aux toits de lauzes, au crépi ocre et blanc, resserré autour de son port minuscule et charmant, en font un régal pour les yeux.

En repartant vers le nord on découvre le moulin Mattei, situé au-dessus du petit port de Centuri. Récemment restauré, ce moulin, indissociable du célèbre apéritif créé par Louis Napoléon Mattéi, natif de la région est d’une rare beauté.

Rogliano, né du regroupement des anciennes communautés de San Colombano et de celle de la Chiapella. Ce sont huit hameaux qui composent cette commune.

Au centre de Rogliano se dresse l’église de Sant’Agnellu, perchée depuis le 16° siècle sur une grande terrasse, au 18° siècle, une grande façade a été édifiée.

Quittant cette commune, nous rejoignons Erbalunga, petit village plein de charme, situé à environ 10 kilomètres de Bastia. Avec son petit port pittoresque, sa promenade qui offre une vue imprenable sur mer et montagne, ses ruelles fleuries, ses maisons en bordure de l’eau. Tous ces décors en font un lieu unique où l’on aime flâner.

Le crépuscule s’annonçant, il nous faut rejoindre Saint-Florent pour y passer la dernière nuit sur l’île de Beauté.

Ce soir, pas question de retourner au restaurant de la vieille.
Nous trouvons tout près du port un restaurant qui à l’air convivial.
Nous y découvrons un service parfait, un menu plus que correct, et surtout un accueil chaleureux.
Nous quitterons Saint-Florent sur une bonne note.

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