Allemagne 4

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 Mercredi 4 août

Munich – Ulm  150 km 

 Encore une journée qui commence sous le soleil. A 9 h 30, le plein d’eau effectué ainsi que les vidanges, tout le monde est prêt, nous quittons le camping destination le château de Nymphenbourg.
Quelques exercices de navigation dans la banlieue de Munich pour y parvenir, car ici il vaut mieux avoir du nez, un plan ou un G.P.S. que de faire confiance aux panneaux directionnels. Vers 11 heures nous sommes devant la bâtisse très imposante de la résidence d’été de la famille Wittelsbach.
Un parc avec des arbres centenaires, imitation Versailles, des jardins avec de nombreux canaux où barbotent cygnes et canards.
L’intérieur du château offre quelques pièces magnifiques, notamment la salle des fêtes, de style rococo ; de somptueux plafonds peints, de luxueuses chambres et celle ou naquit Louis II.
Plus surprenant encore, la galerie des beautés où se côtoient les portraits peint de dizaines de jeunes femmes de la bonne société admirées par le roi Louis 1er ainsi que toutes ses maîtresses. Lola Montès y figure en bonne place.

C’est aux alentours de 14 h 30 que nous quittons définitivement Munich pour Ulm via Augsbourg, par l’autoroute.
Arrivée vers 16 h 30. C’est ici la patrie d’Albert Einstein.
Sur la Münsterplatz on découvre l’imposante cathédrale gothique avec sa flèche, la plus haute du monde, paraît-il (161 m), mais ses 768 marches pour gravir la tour nous découragent ; à notre décharge, les visites du matin qui ne nous avaient pas épargné nos jambes ; il nous reste pourtant le musée du pain à visiter. C’est en traversant les rues piétonnes que nous arrivons au Brotmuseum  (musée du pain). Ici l’histoire du pain est retracée avec l’aide de plus de 10 000 objets. Musée intéressant.
A 18 heures retour au camping-car ; nous trouvons facilement l’aire de service d’Ulm avec parking réservé aux véhicules de loisir. Juste à côté il y a un parc avec de magnifiques arbres, nous allons y faire un tour avant le repas du soir.

 Jeudi 5 août

Ulm – Brausbach  182 km

 

Réveil à peu près à la même heure que les autres jours, petits déjeuners, toilettes et réactivations des C.C. pour la route.
En ôtant le rideau du pare-brise, je découvre qu’un camping-car stationné en face de nous ne s’embarrasse pas pour vidanger les eaux grises, elles s’écoulent tranquillement sous son véhicule en faisant une magnifique flaque ; inadmissible !  l’aire de vidange est à peine à 25 mètres !
C’est sur ce constat bien navrant que nous quittons Ulm, prochaine étape Schwäbisch Gmünd.
Nous y arrivons vers 10 h 30, visite de l’église et de la Marktplatz avec ses façades moyenâgeuses et baroques.
Continuation vers Schwäbisch Hallpetite ville aux maisons étagées, la Marktplatz avec sa fontaine (de 1509) originale, de forme rectangulaire, Le Henkersbrücke d’où l’on a une jolie vue sur les façades à colombage.
La Michaelskirche, église de type gothique, imposante où l’on accède en gravissant 53 marches, un chœur flamboyant du XVI siècle et de nombreux retables du XVIe siècle ornent les chapelles attenantes ; est ensuite la recherche d’un coin pour la nuit.
Nous le trouvons assez facilement sur le parking du stade de Brausbach, un couple de promeneurs nous assure que nous pouvons sans problème rester là pour passer la nuit.
Ainsi furent entendues ces paroles.

 Vendredi 6 août

Brausbach – Eberbach  167 km

 

À part deux voitures qui sont venues rôder sur le parking, la nuit a été calme.
Le départ est conforme aux autres jours. Nous voilà sur la route pour nous approcher de Heidelberg.
Nous passons Kanzelsau, mais une déviation pour cause de travaux nous brouille un peu les cartes ; nous retrouvons la route prévue à Sindringen, puis Mockmühl et enfin Bad Wimpfen, où nous faisons halte pour une visite.
Nous trouvons à nous garer près de la gare. Bad Wimpfen, ville de 6 500 habitants, est une cité fortifiée, mais aussi résidence impériale des Hohenstaufen au XIIIe siècle.
Elle a beaucoup de charme, très pittoresque avec ses ruelles tortueuses et ses maisons à colombages. Le centre historique est constitué par la ville haute.
Visite du donjon (la Tour Bleue), en haut duquel un superbe panorama s’offre aux yeux.
La Tour Rouge, dernière tour de défense de l’enceinte impériale.
Vers 13 h 30 après avoir fait un tour dans les rues pavées de la vieille ville, nous repartons pour chercher un coin tranquille pour manger.
Après le repas, nous essuyons sur le trajet un bel orage.
Nous voilà parvenus à Sinsheim.  C’est le plus grand musée privé d’Europe, inauguré en 1981 et très vite devenu l’une des plus grandes attractions touristiques d’Allemagne.
Sur une surface d’exposition couverte de plus de 30.000 m² et plus de 50.000 m² de terrain de plein air, on découvre quelque 3.000 pièces de collection. le Concorde, le Tupolev TU 144 et bien d’autres avions, des centaines de voitures, de cycles, des engins militaires, de travaux publics, des missiles, etc. Kolossal ce musée !!!
A 18 heures les portes ferment, nous quittons ce lieu sûrement unique en Europe.
Nous parcourons la vallée du Neckar. Avant d’arriver à Heidelberg, nous faisons halte sur l’aire d’Eberbach au bord de la rivière pour passer la nuit. 

 Samedi 7 août

Eberbach – Rüdesheim-sur-Rhin  162 km  

 

Cette nuit n’a pas été propice au repos, une péniche ayant eu un problème de moteur a accosté à 10 mètres du parking à 3 heures du matin.
Vers 6 heures, la vie reprend son cours.
Bref, aujourd’hui : camion de l’assainissement, d’autres se rendant au port situé à 100 mètres ! Tout  incite à sauter du lit plus tôt que d’ordinaire.
C’est donc vers 8 h 45 que nous reprenons la route vers Heidelberg.
Heidelberg, ville baignée par le Neckar, entourée de forêts et de vignobles, jumelée avec Montpellier depuis 1966, et incontestablement l’une des villes les plus connues dans notre pays par son histoire et sa vie culturelle très riche.
Difficultés pour trouver un parking qui accepte nos véhicules,  beaucoup sont souterrains ; nous trouvons deux places vers la Poststrasse, pas trop éloignées d’un arrêt de bus, place Adenauer.  Le bus qui nous amène au pied du château, quelque 200 mètres de montée par une allée assez raide.
Nous débarquons dans la cour du château. À droite se trouve le Fassbau un énorme foudre de 20 000 litres datant de 1751. À gauche,  l’aile qui abrite le Deutsches Apothekenmuseum, qui retrace l’histoire de la pharmacie des XVIIIe et XIXe siècles.
Les autres visites se font avec un guide.
Sortant du musée pharmaceutique, pour continuer notre visite, nous nous heurtons à un manque de renseignements ; ici toutes les explications, se font en allemand, ou en anglais, même les panneaux indiquant le sens de la visite sont dans ces langues ; nous sommes déçus, car cette ville jumelée avec Montpellier où existe la « Maison d’Heidelberg », (ici c’est la « Maison de Montpellier »), inaugurée en 1986, antenne de la Ville de Montpellier, qui a pour but la promotion culturelle, économique et touristique de Montpellier à Heidelberg qui n’a pas encore pris l’initiative élémentaire de s’adresser aux visiteurs français dans la langue de Molière.
Un comble !  On s’attendait à mieux dans l’exercice de la communication ! 
Nous en faisons d’ailleurs part à une hôtesse, qui ô surprise, parle français, elle comprend notre déception.
Nous quittons ce château détruit en partie par les troupes de Louis XIV, mais avant de redescendre, de la terrasse nous admirons la ville et le Neckar.
Une demi-heure plus tard, nous avons rejoint nos véhicules et nous quittons la ville.  
Repas de midi sur une aire de l’autoroute, puis direction Mainz (Mayence).
Nous y sommes vers les 15 h 30.
Nous trouvons facilement à nous garer à proximité du Gutenberg Museum en plein centre-ville.
Les rues de la vieille ville, avec quelques maisons à colombages, quelques façades rococo, les rues pavées, la cathédrale imposante, et sur la place une fontaine renaissance donne envie de s’y attarder.
Mais la première visite est pour le musée Gutenberg. Ici tout est dédié à l’imprimerie et aux livres, avec l’évolution des techniques d’impression ; des premières presses à bras aux photocopieurs : au premier niveau les machines d’impression, au deuxième niveau les techniques typographiques, la reliure.
Au troisième niveau, l’écriture dans le monde et au quatrième, les techniques modernes.
C’est ici dans une véritable salle forte, climatisée, que sont exposés, sous faible lumière les quatre volumes de la première bible dite « en 42 lignes » de Gutenberg.
Pour terminer au sous-sol, nous avons droit à une démonstration d’impression d’un parchemin sous une presse à bras.
À proximité on peut admirer de nombreuses machines du début du XXe siècle jusqu’à notre époque, et notamment de superbes machines offset Heidelberg
C’est à 17 heures que les portes ferment, et nous quittons ce musée pour aller flâner dans les rues si accueillantes de la vieille ville.
Nous poursuivons en longeant le Rhin par la rive droite.
Vers 19 heures nous sommes au camping de Rüdesheim sur Rhin, face à Bingen.
Le temps d’installer table et fauteuils pour prendre le repas du soir voilà qu’un orage nous oblige à déménager en vitesse à l’intérieur du camping-car.

 Dimanche  8 août

Rüdesheim sur Rhin – Maria Laach  103 km 

 

Changement de registre : après l’écriture, plongeon dans un autre monde connu depuis l’antiquité, plein de saveurs, mais à déguster avec modération : le vin ! 
C’est le musée du vin de Rüdesheim, à l’entrée du village.
On y découvre de très vieux pressoirs, l’outillage, la verrerie, les futailles, les techniques d’élaboration du vin. On peut y acheter de bonnes bouteilles, mais aussi des carafes particulières à quatre goulots pour le servir.
En le descendant, le fleuve devient de plus en plus large.
Vers midi nous faisons une halte sous le rocher de la Lorelei qui se dresse à 132 mètres, chargé de bien des légendes.
Le Rhin voit ici son cours rétrécir, passage délicat  à cause des tourbillons que les navigateurs ont toujours craints.
Après ce lieu romantique, notre périple nous conduit à  Sankt-Goarshausen, ancien village de pêcheurs où il est facile de se garer.
Comme l’heure avance et que nous n’avons toujours pas mangé, nous décidons d’aller prendre notre repas dans un restaurant de Goar, sur l’autre rive.
Traversée sur un  bac, car jusqu’à Koblenz il n’y a aucun pont. Voyage fluvial de quelques minutes avant de nous installer à la terrasse d’un restaurant.
Vers 15 h 30 après avoir fait quelques achats, nous reprenons le bac pour retourner à nos véhicules.
Nous passons à Koblenz sans nous y arrêter et filons sur l’abbaye de Maria Laach à une trentaine de kilomètres.
Arrivée à 17 h 10.
Cette abbaye construite au XIe siècle relève de peu de particularités ; bâtie près du lac Laacher See qui est en fait l’ancien cratère du volcan Eifel, elle ne se visite pas et nous sommes un peu déçus.
Petite promenade jusqu’au bord du lac, où la baignade est interdite ; seuls des pédalos sont autorisés, ce site étant protégé.
Retour aux camping-cars, entre temps les deux grands parkings ce sont vidés, nous décidons alors de rester sur place pour la nuit.

 Lundi 9 août

Maria Laach – Entrange  275 km  

 Réveil au son des carillons ; il est 7 heures, la nuit a été reposante ; nous nous préparons au départ. C’est le dernier jour que nous passons en Allemagne.
Un véhicule arrivé hier soir juste après nous est devant la petite cabane qui tient lieu de caisse à quelques mètres de nous.
Le ton monte entre le receveur et le chauffeur lequel, au bout d’un instant démarre rageusement. Lorsque nous nous présentons à notre tour nous comprenons l’énervement de notre prédécesseur ; le prix de deux journées de stationnement nous est réclamé, la fin de soirée d’hier et le tout début de matinée pour aujourd’hui. Il est vrai que le caissier quitte son poste à 17 heures, et que  nous sommes arrivés bien plus tard hier soir ; de ce fait, nous ne pouvions nous acquitter de quoi que ce fut.
Après n’avoir nullement protesté, mais passablement scandalisés, nous nous acquittons de la taxe et partons pour la vallée de la Moselle.
Splendide vallée bordée de vignobles, la Moselle avec son cours langoureux, semble se prélasser, en jouant avec les méandres, et puis c’est le paradis pour le camping-car, de nombreuses aires gratuites vous attendent tout au long du parcours jusqu’à Trèves.
Et sur tout le trajet c’est l’invite à déguster un bon riesling.
Comment ne pas s’arrêter dans un caveau, ou chez un propriétaire récoltant.
Nous cédons à l’appel des sirènes et repartons avec quelques bonnes bouteilles.
Vers midi, profitant d’une aire accueillante au bord de la Moselle, nous installons la table et les fauteuils entre les deux camping-cars pour ne pas incommoder les voisins proches.
Pas plus tôt installés devant nos assiettes voila qu’un groupe de quatre cygnes, vient nous rendre visite ; petit morceau de pain par-ci par-là, cela nous amusa ; mais c’est sans compter avec un cinquième cygne qui rapplique, surclassant les autres en poids et taille ; il se charge de faire déguerpir les autres au plus vite, revient vers nous et avale une tranche de pain que nous lui avons coupée en menus morceaux.
Considérant que cela lui suffisait amplement, la distribution se termine. Mais le bougre ne l’entend pas de cette oreille, téméraire il s’avance vers la table et d’un sel coup brutal autant qu’inattendu, il happe une tranche de pain posée sur la table !  Grosses difficultés pour le faire éloigner et terminer notre repas dans le calme. Il finit par déguerpir sous la menace d’un balai brandi par Danielle.
Tier (Trèves) est l’une des villes les plus anciennes d’Allemagne.
Baignée par la Moselle elle fut l’une des capitales de l’époque romaine. Aujourd’hui encore on peut admirer de nombreux témoignages de cette période : la Porte Nigra, une porte de 30 mètres de haut sur 36 mètres de large ; le temps, la fumée, les intempéries en ont noirci les pierres, d’où son nom.
Trèves est une ville sympathique ; on prend plaisir a flâner dans ses rues piétonnes.
Sur la place principale Hauptmarkd’où trône la fontaine Saint-Pierre, baroque et colorée, sans oublier la visite obligée de la superbe cathédrale romane.
Maintenant le Luxembourg nous attend, distant de 80 kilomètres, vers 19 heures nous y sommes ; un petit tour dans la capitale du Grand Duché, le plein de carburant qui est moins cher, et nous voilà repartis vers la France.
Après avoir retrouvé notre pays, nous faisons étape dans un petit village de Lorraine, à Entrange, sur la D 57A, avant Thionville. Petit village accueillant, où nous passons l’avant-dernière nuit sur un parking derrière l’église.

 Mardi 10, mercredi 11 août

Entrange – Digoin – Montpellier 1015 km    

 Ce matin, pleine forme ! l’endroit calme nous a valu un bon sommeil récupérateur.
Un panneau que nous n’avions pas remarqué hier soir indique que la ligne Maginot est à trois kilomètres.
Nous levons l’ancre vers les 9 h 30, passons Thionville, Metz, Nancy, Chaumont, et à midi nous sommes à Colombey-les-Deux-Eglises.
Pèlerinage au cimetière sur la tombe du général de Gaulle et visite de sa propriété, la Boisserie.
Repas sur le parking dans le camping-car et sous une pluie fine qui n’arrange pas le moral d’une fin de voyage.
Puis nous reprenons la route en direction du Sud.
Après avoir traversé un long moment le paysage bucolique et enchanteur d’une vallée verdoyante où serpentent les eaux calmes d’un canal dans lequel se reflète le bleu du ciel, nous bivouaquons à Digoin, en Saône-et-Loire, sur le parking en bordure de la Loire.
Nous ne sommes que quatre véhicules, mais vers 21 heures c’est plus de vingt camping-cars qui sont alignés !

Dernières heures au volant avant de retrouver le Midi. Moulins, Clermont-Ferrand, puis repas à l’aire de Lozère, et vers 16 h 30 nous retrouvons nos ports d’attache respectifs, comblés et heureux.

Total : Montpellier – Montpellier  : 3929 km

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